La basilique Notre-Dame soigne ses gargouilles
Ces cracheuses d’eau de pluie à la statuaire fantastique s’offrent une belle restauration. Récit
Thierry Mertenat
Des souvenirs de carte postale envoyées de Paris pour faire peur au petit frère resté dans sa campagne. C’est d’abord cela, la gargouille; un fructueux trafic iconographique en noir et blanc, de la cathédrale Notre-Dame aux tourniquets de kiosques à touristes qui font de la retape au bord de la Seine.
A Genève, ce trafic-là est plus modeste. Le recensement à l’oeil de ces ouvrages sculptés crachant de l’eau de pluie n’a rien d’hugolien. Combien sur l’église érigée en basilique de la place de Cornavin? « Quatre à tout casser », glisse un visiteur du dimanche en faisant le tour des façades nouvellement restaurées.
Il ne sait pas compter. Entre les deux gargouilles qui regardent en direction de Chantepoulet et de la Servette, deux plus petites. De l’autre côté, face à la gare, au-dessus du portique de l’entrée nord, même théorie de quatre parties saillantes au motif animalier: on la devine juste au-dessus de l’échafaudage. Un chantier haut perché, à cinq mètres du sol.
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TRIBUNE DE GENEVE . 22 mars 2013